La bienveillance est à la mode dans le management. C’est devenu une injonction courante pour les managers : « soyez bienveillant avec vos collaborateurs » ! Imposée ainsi à outrance et sans discernement, elle devient davantage un outil de manipulation*.
Je rencontre régulièrement des managers qui cherchent à être gentils pour répondre à cette nouvelle injonction, se mettant ainsi à distance de leurs propres émotions et se rendant aveugles face à ce qui est requis de dire ou de faire. De la même racine que « vigi » ou « vigilance », la bienveillance c’est avant tout être lucide. Les comportements ou les décisions qui sont justes dans une situation ne sont pas forcément ceux qui nous feront paraitre gentils et policés.
A l’instar de l’éducation, c’est vouloir le meilleur pour l’autre, qu’il puisse s’épanouir et réussir. Ce qui n’a rien à voir avec une gentillesse forcée et mièvre en toute situation. Au contraire, la bienveillance requière pleinement notre discernement et notre courage.