Sébastien NEYRET et Samir DEBUICHE

Interview croisée chez Howmet

Howmet est une société aérospatiale spécialisée dans la fabrique de composants pour moteurs à réaction. 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours et votre nouveau rôle au sein de Howmet ?

Sébastien NEYRET : Je suis arrivé dans le groupe Howmet en 2014 comme directeur des opérations sur le site de Gennevilliers. J’ai ensuite évolué assez rapidement et accepté le poste de Directeur d’Usine. Depuis maintenant 6 mois, j’occupe toujours cette fonction de directeur mais sur l’usine de Dives-sur-Mer en Normandie.

Samir DEBUICHE : J’ai démarré au sein d’Howmet en 2007 avec à l’époque 2 ans d’expérience en métallurgie. J’ai commencé comme ingénieur process, puis je suis passé responsable engineering. En 2018 j’ai été expatrié au Canada pendant 3 ans dans une usine du groupe. Ce fût une expérience très enrichissante sur le plan professionnel et culturel. J’ai appris sur place ce qu’étaient l’amélioration continue et la production. Je succède aujourd’hui à Sébastien sur le poste de directeur d’usine de Gennevilliers.

Pourquoi avoir accepté ce nouveau poste ? Qu’est-ce qui vous a motivé ?

SN : J’ai accepté de changer d’usine car je suis arrivé à un stade où j’avais besoin d’un nouveau challenge professionnel. Même si c’est toujours un peu angoissant de redémarrer une nouvelle aventure, je voulais vraiment accepter ce défi. C’était une bonne opportunité pour moi tant sur le plan professionnel que personnel.

SD : Une fois que l’aventure s’est arrêtée au Canada, on m’a sollicité pour un retour en France dans l’optique de prendre la direction de l’usine de Gennevilliers. J’ai accepté car c’était pour moi un objectif de carrière à terme et un challenge d’adopter une autre posture. Revenir dans l’usine où j’ai grandi professionnellement était très motivant !

Quels étaient les risques et les enjeux de cette prise de poste ?

SN : L’usine de Dives-sur-mer est trois fois plus grande que celle de Gennevilliers. J’ai un besoin de sentir que je maîtrise tout, c’est possible en mettant beaucoup d’énergie sur une petite structure comme Gennevilliers, mais avec la taille d’un site comme Dives-sur-Mer, ce n’est pas possible. Le principal enjeu était donc d’adapter mon mode de management. Ce fût une grosse remise en question pour moi !

SD : Le principal risque pour moi était de ne pas être à la hauteur de cette fonction. Ce sont deux choses bien différentes de connaître l’entreprise et de la diriger. Il y a un écart dans le rôle et la posture. Le fait de changer de casquette et de passer du côté de la direction faisait partie intégrante du challenge.

Qu’est ce qui a été un facteur de réussite dans cette prise de poste?

SN : Même si c’est une usine différente cela reste le même groupe avec un système de pilotage équivalent, c’est donc sécurisant. Les membres du Comité de Direction, qui sont très expérimentés et autonomes ont beaucoup facilité ma prise de poste. Pour terminer je dirais l’accompagnement FP car j’ai pris de la hauteur et du recul. Je ne m’attendais pas à en tirer autant de bénéfices avant de faire un accompagnement. Cela a donc été une grosse remise en question et je pense que je n’y serai pas arrivé seul.

SD : Je me remets souvent en question sur la fonction. Il y a eu plusieurs facteurs favorables. Tout d’abord, la transition faite avec Sébastien qui m’a mis dans les meilleures conditions. Nous avons passé deux mois ensemble pour essayer de me montrer sa façon de fonctionner, sa vision et ses routines. Il a joué un rôle important dans mon intégration. Sébastien et moi avons également fait un accompagnement sur la prise de poste avec le Cabinet FP notamment à travers un 360°, un test de personnalité… L’accompagnement m’a aidé à prendre du recul vis-à-vis de mes besoins et de mes points d’efforts à travailler. Pour finir, le dernier facteur est ma bonne relation avec le Comité de Direction de Gennevilliers. Le CODIR est bienveillant envers moi, c’est un véritable appui et soutien. 

Que conseilleriez-vous à une personne qui accepte un poste à fortes responsabilités ?

SN : Il est important de s’entourer des bonnes personnes car on ne peut pas tout faire seul. Il ne faut pas hésiter à être accompagné et à demander de l’aide extérieure afin d’avoir un autre regard. Ensuite il est important de ne pas s’oublier soi-même et de garder du temps pour soi. C’est un poste très chronophage, il est essentiel de maintenir un équilibre professionnel et personnel.

SD : Je pense qu’il faut se faire accompagner, pour avoir une bonne vision de ses forces et ses faiblesses et ainsi de travailler sur ces points d’efforts. Mais je conseillerai surtout de rester soi-même et de ne pas jouer un rôle.

Cédric Toussaint Howmet

J’ai proposé un accompagnement à Samir et Sébastien dans le but de les mettre en situation de réussite. Il y avait beaucoup d’enjeux surtout sur le plan personnel. Ils avaient une posture à gagner et tous deux des objectifs comportementaux à travailler.

Afin de suivre et de structurer ces prises de poste nous avons adapté nos follow-up habituels, en fonction de leurs objectifs individuels.

L’avantage de confier cette tâche à quelqu‘un qui est en dehors des opérations permet vraiment de passer du temps sur ce qui est important ; la prise de recul, les modifications et l’adaptation du comportement. Je n’aurai jamais pu me dégager autant de temps (environ 40H) afin de les accompagner personnellement.

Qui sommes-nous ?

Depuis 1995, l’équipe assure un soutien indéfectible aux managers et à leurs équipes.

Nous sommes ravis de vous faire partager nos aventures et celles de nos clients sur ce blog.

L’équipe FP Consultants