Interview chez M2i
Comment est née l'entreprise M2i ?
Olivier GUERRET : Elle est née d’une volonté entrepreneuriale de quelques individus dont mon frère Philippe, Bruno GENY et moi-même. Nous cherchions l’opportunité de créer un groupe et pour ça, il fallait chercher des possibilités de reprises d’entreprises. Voilà comment est née M2i quand on a commencé.
Pouvez-vous me résumer en quelques mots l'activité de M2i ?
OG : M2i se décompose en trois activités. La première est historique : c’est la recherche et le développement pour des tiers. Par exemple, pour des sociétés qui ont besoin d’un appui d’innovation, nous mettons au point des synthèses, des produits, parfois des brevets. La deuxième activité n’est pas historique mais une création de M2i. Notre vision, c’est l’activité autour du biocontrôle, qui est l’accès à des technologies de lutte biologique et responsable contre les insectes qui ravagent cultures et jardins. en alternative aux pesticides. Enfin, la troisième est la production de chimie fine à différentes destinations : pharmaceutiques, cosmétiques et agro.
Comment a évolué la structure ? Quelles ont été les différentes étapes clés dans l'évolution ?
OG : Nous avons repris deux sites avec des histoires différentes. La première reprise fin 2012 est celle de notre labo de R&D de Lacq (64) qui était en difficulté. Nous avons donc conservé les 9 personnes présentes sur le site. La seconde reprise est celle de l’usine de Salin (13) avec la récupération de 45 personnes comprenant tous les corps de métiers. Et puis, il y a le site de Saint Cloud qui est le siège de M2i. En 2016, nous avons créé le site de production de Parnac (46) qui fabrique les produits finis de biocontrôle et qui valorise les développements techniques des deux premiers sites de développement et de production.
L’autre étape importante, c’est le dépôt de nos deux premiers brevets en 2014 et en 2015 qui a permis l’utilisation des phéromones dans le domaine agricole. Ce sont des brevets fondateurs qui ont permis d’intéresser nos partenaires et d’être innovants. En 2019 nous avons augmenté le capital et doublé les effectifs passant de 100 à 180 collaborateurs aujourd’hui. Les moments clés sont aussi les levées de fonds qui ont soutenu notre forte croissance.
Cindy DE GUIGNÉ : J’ai rejoint l’aventure M2i, le 1er décembre 2020 en tant que DRH Groupe et cela dans le cadre d’une création de fonction. Je précise car cela traduit bien la dynamique de croissance dans laquelle se trouve M2i et la nécessité de structurer notre organisation.
Au-delà de la mise en conformité de nos procédures et la mise en place de process RH Groupe, il est essentiel d’accompagner nos managers pour leur donner toutes les clés de réussite d’une bonne gestion d’équipe. Parce que, in fine, le 1er RH de proximité c’est le manager.
En termes de management, que souhaitez-vous mettre en place concrètement avec les personnes des différents sites ?
OG : Nous avons aujourd’hui un besoin de rationalisation des méthodes managériales dans nos équipes. Nous combinons un état d’esprit de groupe industriel et de start-up. Les 2 pratiques peuvent parfois être opposées. On a donc forcément besoin de faire converger le savoir-faire managérial vers des pratiques communes conformes à notre culture d’entreprise.
Comment voyez-vous le futur de M2i ?
OG : L’ambition du groupe, c’est de croître aussi à l’international, avec des implantations géographiques dans d’autres cultures. Nous avons tout intérêt à avoir aussi un socle de pratiques managériales commun qui permet de faire adhérer les gens à l’esprit M2i. Le but est d’auto-générer l’esprit M2I par des pratiques managériales bien partagées.
CDG : M2i va poursuivre sa croissance. Nous serons donc forcément amenés à repenser notre organisation, nos modes de fonctionnement et à ajuster nos actions pour garantir le développement de nos activités. Je reste convaincue que peu importe le mode d’organisation choisi, l’une des clés de réussite repose sur le management.