Interview chez Matra Electronique
Peux-tu te présenter et présenter l’entreprise MATRA ELECTRONIQUE (MEL) ?
Vincent DE MIGUEL : MEL est une société basée à La Croix Saint-Ouen. Notre activité principale est la production de matériel électronique, majoritairement à destination de la défense. Nos réalisations vont du design spécifique d’équipements par notre bureau d’étude, au prototypage, la pré-série, la série, le SAV et le Maintien en Condition Opérationnelle.
J’ai intégré MEL en mai 2010 après un parcours en production. J’ai intégré l’amélioration continue il y a 18 mois. C’est une cellule orientée terrain avec des chantiers kaizen et 5S qui intervient auprès de l’ensemble des services pour améliorer la performance.
Est-ce que tu pourrais présenter les missions du service amélioration continue ?
VDM : Le service amélioration continue se divise en 5 piliers :
1/ La future usine : pour continuer d’améliorer le plus possible le fonctionnement actuel et optimiser les performances de la future organisation
2/ Les chantiers 5S : pour améliorer les performances via des animation 5S, principalement en production et en logistique.
3/ la boite à idée : les epost-it. Afin que les collaborateurs de MEL puissent émettre des idées d’amélioration ou d’innovation, sur lesquelles nous les accompagnons ensuite.
4/ La performances des processus de MEL : Afin améliorer la performance des processus via l’animation de workshop et des chantiers d’amélioration pluridisciplinaire.
5/ La veille : pour développer l’usine 4.0 en identifiant et en explorant des nouvelles technologies, en réalisant des benchmarks dans d’autres sociétés. A ce sujet, MEL fait partie du Club Excellence 4.0 qui est soutenu par Cap Industrie. Club dans lequel nous sommes une trentaine d’industriels qui se rencontrent de manière trimestrielle pour partager nos expériences, nos problématiques et de se soutenir les uns et les autres dans nos diverses démarches.
Mise à part les epost-it, possédez-vous d’autres moyens et outils de ce genre au sein du service amélioration continue ?
VDM : Je dirais que l’epost-it est une donnée d’entrée qui après peut se rediriger vers l’un des autres piliers. L’avantage étant que c’est direct entre l’émetteur et l’amélioration continue. Ensuite, nous rencontrons la personne afin l’accompagner : soit directement avec elle sur son poste (Gemba Walk), soit en organisant si nécessaire un chantier d’amélioration continue pluridisciplinaire.
Quels sont vos principes d’intervention pour faire adhérer les salariés à l’amélioration continue.
1/ Le principe de base c’est d’être fréquemment sur le terrain afin d’aller voir si l’ensemble des collaborateurs sont en condition de réussite et d’améliorer les choses si besoin, en terme d’ergonomie par exemple.
2/ On implique également les salariés au travers du 5S. Bon nombre des audits sont menés par les salariés eux-mêmes. Ils font leurs audits croisés pour mesurer la progression et l’atteinte des résultats. De la sorte, ceci implique tout le monde : logisticien, câbleur, ingénieur….
Comment le service amélioration continue décide d’engager les chantiers ?
VDM :
- Suite à un epost-it.
- Via notre système de management de la qualité et l’évaluation de nos processus. Si on identifie un processus qui n’est pas performant, cela peut déclencher un chantier d’amélioration continue.
- Lorsque l’on a de nouveaux clients, il est déjà arrivé à plusieurs reprises que l’amélioration continue soit sollicitée en soutien à nos market leaders pour répondre à un appel d’offres. Afin d’avoir un chiffrage complet, nous complétons le dossier commercial avec des simulation d’implantation et de flux elaboré sous forme de chantier d’Amélioration Continue
De quelles manières et par quels indicateurs mesurez-vous l'efficacité de vos actions en interne ?
VDM :
- Pour le 5S : Nous avons des audits mensuels. Nous sommes garants que les audits se déroulent bien, nous manageons le taux de réalisation et le taux de réussite afin de savoir quelles actions mettre en place si écart.
- Pour les epost-it, nous pilotons l’accompagnement de ces derniers ainsi que leur durée de résolution. En effet lors de l’émission d’un epost-it, la personne doit être reçue sous un mois avec un engagement d’action.
- Pour les workshops : un indicateur traite de l’ancrage des workshops afin de s’assurer que la démarche est efficiente.
Une routine tous les lundis matin où on balaye l’ensemble de nos indicateurs.
Quels sont les projets futurs avec MEL ?
VDM : La priorité reste notre nouvelle usine, qui est un projet de grande ampleur. Nous cherchons également à continuer à nous développer et à aller chercher de nouveaux clients.